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Ombre et pénombre
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Du bois, je passe l'orée sous un couchant doré, suivant comme une ombre mon compagnon sombre qui flaire la sente solitaire, alors que j'assure les arrières. Puis soudain, chevauchant un dernier rai, lâchement, il me laisse plantée là au beau milieu du bois. Sous force chuchotis, vent et cimes se rient de mes pas indécis, freinés par les chimères enfantées sur les terres d'un cœur peu téméraire. Ce cœur dont les rafales cadencent ma cavale vers la délivrance d'un rassurant silence.
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