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Perfection éphémère (Terza rima)
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L'aurore venait de tirer sa révérence, Laissant de son ardeur un souvenir modeste - D'une rose la caresse à l'azur immense.
Lentement se forma sur le pur palimpseste L'échiquier d'un monde en mouvement sans fin Qui semblait s'arrimer à la voûte céleste.
Nulle onde ne troubla les vastes flots sereins Remplissant le damier d'une teinte féconde De camaïeux de parme aux contours cristallins.
Le sacre du silence exalta à la ronde Des arbres l'ébène, des monts l'éveil radieux. L'éternité se confondait dans la seconde.
Contemplant la grâce déployée sous mes yeux, De l'horizon soudain surgit l'arme fatale Qui coupa les filins de la terre et des cieux - Un irrévérencieux traça sa transversale!
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